une création de Gabrielle Lessard
Salle Jean-Claude-Germain
du 17 avril au 5 mai 2018
+ 3 supplémentaires jusqu'au 9 mai
RÉSUMÉ
Déterrer les os est une plongée en huis clos entre la narratrice et son corps fautif, ce corps qui déborde et réclame toujours davantage. Ce corps qu’elle rejette, qui est en fait un scaphandre, une cage qu'il faut détruire en secret. Elle s’épuise à le corriger, le nourrir, le vider, le confronter.
Gabrielle Lessard signe une adaptation vibrante et poétique du premier roman de l’auteure Fanie Demeule, acclamée par la critique pour son texte poignant qui décortique ce combat féroce que nous entretenons quotidiennement avec notre corps.
d'après le roman de Fanie Demeule texte et mise en scène Gabrielle Lessard interprétation Charlotte Aubin, Jérémie Francoeur assistance à la mise en scène Vanessa Beaupré scénographie Odile Gamache costumes Elen Ewing conception lumière Cédric Delorme-Bouchard conception sonore Le Futur direction de production Elsa Posnic direction technique Simon BeetschenOn m’a souvent demandé s’il m’était vraiment nécessaire de ressusciter cette période sombre, ce à quoi je répondais qu’il ne s’agissait pas d’un choix, mais d’un impératif. Je devais faire quelque chose avec ce que j’avais vécu avant de pouvoir passer à une autre étape de ma vie. L’écriture m’a certes replongée momentanément à l’intérieur du mal être, mais le fait de travailler à transformer ces moments contribue à s’en distancier. C’est pourquoi j’ai voulu faire de mon expérience un texte vibrant et poétique malgré la dureté de la réalité dont il parle. Au moment où j’écris ces lignes, je me rends compte que mes peurs se sont mutées en création.
Fanie Demeule
En ouvrant le roman de Fanie, j’ai perdu les notions de temps et d’espace. J’ai été happée par la parole de la narratrice qui m’a séduite, fascinée, terrorisée, puis éjectée une centaine de pages plus tard, comme on l’est d’un rêve profond; chancelante, entre fiction et réalité. J’étais aussi partagée entre la beauté du texte et son côté malsain. Cette fille n’écoute personne et personne ne l’écoute. C’est étourdissant et ça donne lieu à un foisonnement de mots minutieusement choisis, polis puis restitués sur une scène bâtie à même sa chair. La transposition de cette parole littéraire au théâtre s’est immédiatement présentée à moi comme une évidence car la narratrice se donne déjà en spectacle dans son quotidien. Elle contrôle et repousse toujours plus loin les limites : celles de son corps, celles de son entourage et celles imposées par la vie dans toute sa matérialité. Rendre encore plus palpable cette performance de soi m’est donc apparu tout à fait pertinent. Derrière cette parade de mots se cache un vide immense où les rêves, les amitiés, les amours et les peines deviennent un spectacle dans un contexte où le « projet collectif » glisse trop souvent vers le projet individuel d’être validé par le plus grand nombre.
Gabrielle Lessard
« Charlotte Aubin [...] livre [une] interprétation magnétique. En affamée d’émotions qui déteste son corps, [elle] est touchante. »
Mario Cloutier, La Presse +
« Une jeune protagoniste magnifiquement interprétée par Charlotte Aubin. »
Laurie Bédard, Magazine Spirale
« C’est toutefois un message d’espoir qui en ressort, ainsi que l’étrange impression d’avoir été témoin d’un rituel très intime, que balaient les premiers rayons du soleil comme s’il s’agissait d’un mauvais rêve. »
Pierre-Alexandre Buisson, Nightlife.ca
« Le jeu [de Charlotte Aubin] est juste, et c’est grâce à sa capacité à donner vie au texte avec authenticité que la bouleversante réalité d’une personne souffrant d’anorexie résonne. Son complice, Jérémie Francoeur, est touchant dans sa présence plutôt silencieuse et dans son écoute. »
Véronique Bossé, Bible Urbaine
« Déterrer les os devient, alors, un projet aux prouesses visuelles permettant de découvrir ce qui se cache derrière le tabou de troubles bien réels. »
Andréanne Roy, MonTheatre
« Ce à quoi le public assiste est plutôt une mise à nu, une façon de décortiquer une psyché complexe grevée par un désir de plaire qui supplante tout le reste, qui occulte tout ce qui pourrait contribuer à une vie saine et épanouie. »
Hugo Prévost, Pieuvre.ca
Médias
Publié le 18/04/18La comédienne Charlotte Aubin revient sur son coup de foudre pour le roman Déterrer les os de Fanie Demeule, sur le travail d'adaptation et de mise en scène de Gabrielle Lessard et sur son personnage fort, à la fois victime et bourreau.
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Publié le 17/04/18La metteure en scène et la comédienne sont en entrevue avec le Journal Métro pour parler de Déterrer les os de Fanie Demeule!
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Publié le 12/04/18À quelques jours de la première de Déterrer les os de Fanie Demeule et Gabrielle Lessard, Nevros'Arts signe un beau portrait de la comédienne Charlotte Aubin qui partage l'affiche avec Jérémie Francoeur!
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Publié le 11/04/18Un échange très inspirant entre les deux artistes, Gabrielle Lessard signant l'adaptation et la mise en scène du roman Déterrer les os de Fanie Demeule, qui avait connu un beau succès en 2016.
Album
Publié le 08/03/18La comédienne Charlotte Aubin est le visage de Déterrer les os, spectacle de la metteure en scène Gabrielle Lessard, adapté du premier roman acclamé par la critique de Fanie Demeule.
Médias
Publié le 05/03/18Les metteures en scène Alix Dufresne et Gabrielle Lessard signent toutes les deux des adaptations scéniques de romans québécois dans les prochaines semaines. Elles se sont entretenues avec Christian Saint-Pierre à ce sujet! Déterrer les os de Fanie Demeule, adapté par Gabrielle, est à voir à partir du 17 avril à la salle Jean-Claude-Germain!
Extrait
Publié le 04/08/17 Déterrer les os de Fanie Demeule« Dans le monde d’avant, ma faim a dû être tellement immense que jamais plus elle ne pourrait se combler dans cette vie. »
Critiques
Publié le 05/05/17« Texte coup de poing sur la haine du corps et ses effets dévastateurs, Déterrer les os étonne par la finesse de son écriture par rapport à la dureté de son sujet. Fanie Demeule réussit, en une centaine de pages, à nous faire ressentir la descente aux enfers vers l’anorexie (mais pas que) d’une jeune femme pas autant attachante qu’émouvante sans jamais tomber dans le larmoiement ou l’apitoiement. En évitant de verser dans le pathos, Déterrer les os nous propose une lecture rafraîchissante des troubles mentaux et des détresses psychologiques. Un premier roman qui ne laissera assurément personne indifférent. Fanie Demeule est, comme le dit l’expression consacrée, une auteure à surveiller! »
Denis Gamache, Les libraires
DURÉE
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une création de Gabrielle Lessard