La cadette

Annie Ranger

une production du Théâtre I.N.K., en résidence à la salle Jean-Claude-Germain

Salle Jean-Claude-Germain

3 au 21 octobre 2006
en reprise du 21 octobre au 8 novembre 2008


RÉSUMÉ

La cadette, une jeune déficiente intellectuelle de 18 ans, trouve difficile son arrivée dans le monde des adultes. Les jeux d’enfant n’amusent plus la cadette, elle connait ses casse-têtes par coeur, c’est l’ennui total. Plus dramatique encore, ses crises de larmes qui lui étaient si utiles enfant, n’attirent plus l’attention comme avant. Il est vrai que depuis un certain temps, les membres de sa famille semblent vivre sans trop se préoccuper d’elle, surtout sa sœur toujours partie on ne sait où. Un soir d’été, le petit voisin, secoué par un événement tragique, viendra la sortir de sa torpeur… mais à quel prix… celui d’une trop grande lucidité sur la vie ?

Inspirée par sa famille, l’auteure parle de l’immense amour qui unit des parents à leur enfant handicapé. Dans une société où de plus en plus on ne pense qu’à soi et où prône la performance, la question se pose : quelle est l’utilité des êtres affligés d’un handicap, des grands malades et des personnes âgées ?

texte Annie Ranger mise en scène Martin Champagne interprétation Julie Beauchemin, Marie Cantin, Sylvain Hétu, Philippe Laperrière, Marilyn Perreault, Claude Tremblay décor Véronic Denis costumes Marie-Soleil Lavoie éclairages Martin Gagné environnement sonore Martin Marier

texte

Annie Ranger

mise en scène

Martin Champagne

interprétation

Julie Beauchemin

interprétation

Marie Cantin

interprétation

Sylvain Hétu

interprétation

Philippe Laperrière

interprétation

Marilyn Perreault

interprétation

Claude Tremblay

La cadette est née en 2002. À cette époque, nous lisions de gauche à droite et parfois de droite à gauche Les apatrides de mon amie Marilyn. C'était les débuts du Théâtre I.N.K. que nous avons fondé pour nous donner un espace de création, pour nous obliger à se rouler les manches… Je suis comédienne, mais j'aime dire que je suis créatrice, j'ai des idées… plein d'idées… de personnages, de situations, de répliques… C'était à mon tour d'écrire, j'étais très excitée et je n'avais pas peur. Mais quelques semaines plus tard, c'était déjà l'impasse, mes phrases tournaient en rond et peu importe la prémisse, je revenais toujours au même sujet et je ne voulais pas écrire ça. Oui, je me suis battue pour ne pas écrire La cadette et j'ai échoué.

De façon générale, je n'aime pas les œuvres qui mettent en scène des déficients intellectuels. Il y en a beaucoup : des films, des pièces, des romans, des chansons… D'ailleurs, pourquoi y en a-t-il autant? Peut-être parce que ces gens différents nous fascinent, peut-être parce qu'ils portent un humanisme d'une grandeur infinie, ce que les arts cherchent sous toutes les formes à décrire sur le sujet pour passer à autre chose.

Alors, voilà c'est fait, maintenant je suis libre et finalement assez fière aussi du résultat. Inspirée de ma famille, j'ai écrit l'histoire de deux sœurs où l'amour et la peur de l'avenir se chevauchent. J'ai aussi voulu montrer des parents heureux et rendre hommage à tous ceux qui prennent soin des autres, qui sont à contre-courant et qui luttent dans une société où la performance règne et où les cafés entre amis et les réunions de famille sont souvent reportés à la semaine prochaine.

Annie Ranger

« Il est littéralement impossible de se soustraire à l'emprise de cette représentation, à cause de la langue vive et imagée, de la mise en scène sobre et efficace et du jeu impeccable de l'ensemble de la distridution. Avec La cadette, le Théâtre I.N.K. ajoute un chapitre crucial à son parcours déjà exceptionnel. Souhaitons une longue vie à ce spectacle essentiel. »
Christian St-Pierre, Voir

« La mise en scène de Martin Champagne se situe à mi-chemin entre fantaisie et réalisme, un équilibre parfait pour ce texte personnel et touchant, le premier d'Annie Ranger. »
Josée Bilodeau, ICI

« Marilyn Perreault compose une déficiente savoureuse... Ce deuxième spectacle des créatrices des Apatrides séduit par sa fantaisie et sa poésie teintée d'espièglerie. »
Alexandre Cadieux, Le Devoir

« Marilyn Perreault et Julie Beauchemin sont crédibles et touchantes, sans jamais en faire trop. Elles font ressortir les nuances du texte de Ranger, qui possède cette grande qualité de ne pas tout dire, mais de laisser entendre et sentir. »
Josée Bilodeau, www.radiocanada.ca

« La signification de la production vient tout autant de la qualité des interprètes principaux, du décor imaginatif et de la mise en scène juste et inventive que du texte […] le charme de la mise en scène est si puissant que, de cette histoire d’amour et de détresse, le spectateur gardera avant tout le souvenir d’une enfant dominant le monde de son mât enchanté. »
Claudia Larochelle, Le Journal de Montréal

« Le texte d’Annie Ranger est touchant et équilibré là où on aurait pu craindre un excès de sentimentalisme et des écarts stylistiques abusifs […] grâce au jeu solide de Marilyn Perreault et de Julie Beauchemin, on est rapidement happé par ce drame humain. »
Luc Grenier, Cahiers de théâtre JEU

« Une belle sensibilité, du rire, beaucoup d’émotions. Touché droit au cœur comme la plupart des spectateurs […] Ce sera mon coup de cœur pour 2003, pour un texte frais, humain, et merveilleusement interprété. »
Alain Beauchamp, L’écrivain public

CTD'A

Publié le 24/11/07

Le Théâtre I.N.K. en résidence à la salle Jean-Claude-Germain

Codirigé par Marilyn Perreault (comédienne, autrice et metteuse en scène) et Annie Ranger (comédienne et autrice), le Théâtre I.N.K. est en résidence à la salle Jean-Claude-Germain au cours des saisons 06/07 et 07/08.

DURÉE

1 h 35 sans entracte

ARCHIVES

La pièce a été présentée en reprise à la saison 08-09 du 21 octobre au 8 novembre 2008.

PRODUCTION

une production du Théâtre I.N.K., en résidence à la salle Jean-Claude-Germain