Diotime et les lions

Henry Bauchau

une production du Théâtre des Osses (Suisse) présentée dans le cadre d’un échange avec La Fille de Christophe Colomb

Salle principale

du 29 septembre au 8 octobre 1995


RÉSUMÉ

Une aventure mythique reliée à la profondeur de l’âme et de l’amour où Diotime, une adolescente, vit auprès de son amour Arsès, parmi les « lions » - son grand-père Cambyse et son père Kryos – pour devenir une femme.

texte Henry Bauchau mise en scène Gisèle Sallin interprétation Véronique Mermoud scénographie et costumes Jean-Claude de Bemels conception technique et réalisation du dispositif Bruno Renson éclairages Jean-Christophe Despond musique originale Max Jendly coiffures et maquillages Johannita Mutter régie générale Nicolas Bridel

texte

Henry Bauchau

mise en scène

Gisèle Sallin

interprétation

Véronique Mermoud

Un des plus beaux textes que j'aie jamais lus...

Diotime nous fait le récit fabuleux de son adolescence - comment de fille elle devient femme - sous les yeux de trois hommes:

Cambyse son grand-père
Kyros son père
Arsès son amour.

Elle raconte combien l'existence secrète, l'apparition, enfin l'exigence de sa féminité sont liées à ces trois regards; à leur capacité de désirer sa sexualité dans toute sa puissance, sa sauvagerie, son mystère, et enfin son abandon.

Admise dès l'enfance par Cambyse, accompagnée dans son adolescence par Kyros, c'est en dansant qu'elle reçoit l'amour d'Arsès.

Que dire de ces trois regards?
Que dire de ces trois hommes attentifs, désirants, émus, reliés?
Que dire sinon qu'ils sont d'une absolue beauté et d'une dignité retrouvée...
Qu'à les voir chercher puis accomplir « le geste juste », ils nous émeuvent tant, que le désir nous prend d'exiger de notre humanité qu'elle nous réconcilie.

Ces trois regards sont créateurs.

Ils engendrent « la naissance-femme » de Diotime qui engendrera à son tour.

Diotime ainsi désirée, aimée, fécondée par ceux qui, ayant compris, vivent leur rôle, sera porteuse de toutes les nécessités de la race...

... c'est pour cela qu'elle saura guérir par ses mains...

Le texte d'Henry Bauchau contient un savoir ancien qui a le pouvoir de guérir. Ce n'est pas ce texte qui doit être adapté au théâtre. C'est le théâtre qui doit s'adapter à lui.

C'est le théâtre qui doit comprendre pourquoi, peu à peu, il a renoncé à vivre son rôle: celui de transmettre le désir de la réconciliation intime et publique.

Gisèle Sallin

PRODUCTION

une production du Théâtre des Osses (Suisse) présentée dans le cadre d’un échange avec La Fille de Christophe Colomb