une création de Marianne Dansereau en collaboration avec le Théâtre de la Marée Haute
Salle Jean-Claude-Germain
du 7 au 25 novembre 2017
+ 5 supplémentaires jusqu'au 1er décembre
RÉSUMÉ
Au McDonald's la nuit quand les employés ont l’esprit encore plus altéré que leurs clients, deux amoureux échangent sur les comportements insolites des animaux en rut en s'enfilant des Big Mac. Mais rien à faire, leur amour est une malédiction. Autour d’eux gravite un groupe d’individus torves et flamboyants qui s’aiment, se détestent, s’agressent, se trompent et recommencent, sans trop savoir pourquoi.
Marianne Dansereau raconte la vie grave et poétique des filles et des garçons à qui on parle de travers. Allant et venant élégamment entre violence, humour et tendresse, elle questionne les comportements déviants dans une société de plus en plus encline à laisser entrer l’immonde, tant dans ses systèmes politiques que dans les méandres de l’âme humaine.
texte et interprétation Marianne Dansereau mise en scène et interprétation Michel-Maxime Legault interprétation Jérémie Desbiens, Annette Garant, Patricia Larivière, Mathieu Quesnel, Sébastien Tessier, Marion Van Bogaert Nolasco assistance à la mise en scène et régie Étienne Marquis mentorat dramaturgique Olivier Choinière scénographie Odile Gamache éclairages David-Alexandre Chabot son Gaël Lane Lépine direction technique et de production Pierre-Olivier HamelLorsque j’écoute de la pornographie, j’ai peur. Peur du nombre d’objets (et/ou de pénis) qui peuvent rentrer dans un être humain, peur de la violence avec laquelle on peut manipuler ses parties génitales, peur des gros plans qui nous donnent à voir des quantités monstrueuses de liquides séminaux que l’on boit comme l’on boit une orangeade quand on a très soif l’été. Lorsque j’écoute de la pornographie, j’ai peur de voir les corps se fendre en deux, s’étirer à l’extrême et exploser, mais chaque fois ils résistent, s’obstinent à rester tout d’un bloc et « aimer ça ». Non sans efforts, je me mets alors à « aimer ça » à mon tour.
Lorsque j’écoute Planet Earth ou les documentaires animaliers du National Geographic, je suis rassurée. Rassurée de savoir que le pingouin Adélie a le droit, lui, de baiser ses semblables morts sur la banquise. Rassurée de voir aller la mante religieuse décapiter goulûment son partenaire sexuel sans ressentir la moindre culpabilité, pendant que lui l’engrosse comme un bon. Rassurée de constater que le dauphin viole en gang, tout en gardant son éternel sourire de papa content de sa tondeuse à barbe dans le catalogue Sears. Exempts de toute morale, je suis rassurée de réaliser que leur comportement est accepté, encouragé par la nature elle-même. Les chanceux. Nous, avec nos notions de « bien » et de « mal », de « correct » et de « pas correct », nous sommes confrontés chaque jour à accepter un peu plus ce que nous considérons d’abord comme étant « immonde » et disons-le, cela demande beaucoup d’énergie.
Avec Savoir compter, je propose à la fois aux spectateurs de résoudre un problème mathématique et de faire un casse-tête avec moi. C’est donc avec un sourire taquin et un regard un brin mesquin que je leur dit : bonne chance!
Marianne Dansereau
« En entendant leurs discussions, le narrateur-nageur rit, soupire, lève les yeux au ciel et s’exclame : «Oupelaye! C’est dur de ne pas juger!» Une véritable bête de scène. »
Natalia Wysocka, Journal Metro
« On continue, longtemps après être sorti de la salle, à réfléchir à la trame narrative, à découvrir des liens qui nous avaient de prime abord échappés, et à être enchanté par la proposition, qui opère sur nous une séduction profonde et presque subconsciente. »
Pierre-Alexandre Buisson, Nightlife
« Savoir compter réinvente le conte en lui donnant une touche post-postmoderne, déjantée, absurde, horrifiante, mais également cinglante de vérité et de réalisme. On n’en sort décidément pas intacts. »
Éloïse Choquette, Pieuvre.ca
Marée Haute : Mouvement oscillatoire de niveau de la mer dû à l’attraction de la Lune et du Soleil sur la masse d’eau des océans. Déformation d’un astre (ou d’un être) sous l’action gravitationnelle de son environnement.
Le Théâtre de la Marée Haute veut depuis dix ans faire de ce phénomène naturel un phénomène théâtral : comprendre l’influence d’un élément sur un autre, cerner l’incidence d’un être humain sur son proche, de la société sur nous. Exposer la complexité et les faiblesses de l’humain dans ses rapports aux autres, par rapport aux autres; voilà le mandat que s’est donné le Théâtre de la Marée Haute.
CTD'A
Publié le 12/12/17Comédienne mais aussi autrice, lauréate du prix Gratien-Gélinas en 2015, Marianne Dansereau est artiste en résidence à la salle Jean-Claude-Germain pour la saison 17/18 !
Critiques
Publié le 21/11/17« Savoir compter réinvente le conte en lui donnant une touche post-postmoderne, déjantée, absurde, horrifiante, mais également cinglante de vérité et de réalisme. On n’en sort décidément pas intacts. »
Éloïse Choquette, Pieuvre.ca
Vidéo
Découvrez tous les personnages savoureux de Savoir compter de Marianne Dansereau dans cette série de capsules vidéos réalisées par Eliot Laprise!
Médias
Publié le 13/11/17Les auteures Sarah Berthiaume, Catherine Chabot, Marianne Dansereau et Catherine Léger ont donné une entrevue commune à La Presse! Elles y parlent de leur spectacle à l'affiche, de leur écriture, de la représentation de femmes au théâtre et de féminisme!
Album
Publié le 08/11/17Médias
Publié le 08/11/17L'auteure de Savoir compter a donné une longue entrevue fouillée et pleine de légèreté où elle revient sur ses projets en cours, son écriture et ses inspirations!
Médias
Publié le 08/11/17L'auteure de Savoir compter était invitée de l'émission Plus on est de fous plus on lit pour la rubrique Carte d'identité! Découvrez-en plus sur elle, son parcours et son écriture!
Livre
Publié le 07/11/17
Marianne Dansereau
Dramaturges Éditeurs
15,00$
Disponible à la bouquinerie
Album
Publié le 23/10/17Pour la saison 17/18, c'est la pétillante auteure et comédienne Marianne Dansereau que l'on découvre sur l'affiche de son spectacle Savoir compter!
Extrait
Publié le 04/08/17 Savoir compter de Marianne Dansereau« LE GARS QUI A ARRÊTÉ DE CALCULER
Toi, t’es belle.
Q-TIPS
Aussi belle que le dauphin du documentaire?
LE GARS QUI A ARRÊTÉ DE CALCULER
Quel documentaire?
Q-TIPS
Tsé là, le documentaire qu’on a regardé où le gars il tombe en amour avec une femelle dauphin!
LE GARS QUI A ARRÊTÉ DE CALCULER, riant
Ah oui, pis qu’il fourrait avec quand le Zoo était fermé? Eille y’en a tu du monde fucké pareil!
Q-TIPS
Moi je juge pas ça. Si le gars il aime les dauphins, c’est son affaire, il a ben le droit! C’est ben mieux qu’il vive son amour avec un dauphin qu’il ait une blonde qu’il aime pas! »
Nouvelle
Publié le 21/06/17En collaboration avec la Caisse de la Culture, les artistes présentant des projets à la salle Jean-Claude-Germain ont reçu une formation en sociofinancement. La campagne de Marianne Dansereau pour Savoir compter s'est terminée ce matin avec un socre final de 125%!! Bravo!
Médias
Publié le 06/06/17Marianne Dansereau signe dans le dernier numéro de la Revue Jeu un excellent article sur son rapport à la banlieue! Ayant grandi à Sainte-Thérèse, notre nouvelle artiste en résidence revient sur l'influence de la banlieue sur la construction de ses personnages.
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une création de Marianne Dansereau en collaboration avec le Théâtre de la Marée Haute