Nos ghettos

J-F Nadeau et Stéfan Boucher

Une création de La Tourbière en coproduction avec le FTA

Salle Jean-Claude-Germain

13 novembre au 1er décembre 2018


RÉSUMÉ

Deux hommes et une poupée racontent un simple aller-retour à la clinique, devenu odyssée de la rencontre impossible. Nos ghettos, c’est une déambulation improbable dans des espaces familiers. Ponctuée de bonnes volontés et de conscientes lâchetés, cette odyssée intime amène à une désolante mais lucide empilade de vases clos raciaux, sociaux, politiques, culturels, familiaux...

Quatre ans après Tungstène de bile, J-F Nadeau s’allie à nouveau à Stéfan Boucher dont la signature musicale singulière vient rythmer le récit. Condamnant à la fois l’hypocrisie du vivre-ensemble et toute forme de repli communautaire, l’auteur dessine un tableau bariolé de solitudes multipliées et nous rappelle à quel point la profonde connaissance de soi est probablement l’unique promesse du rêve collectif.

texte, mise en scène et interprétation J-F Nadeau mise en scène, interprétation, manipulation marionnette Stéfan Boucher interprétation Olivier Landry-Gagnon musique flone : Stéfan Boucher et Olivier Landry-Gagnon musique sur scène les 21, 24, 28 novembre et 1er décembre Atna Njock voix Hélène Durocher, Gisèle Kayembe assistance à la mise en scène et régie Amélie-Claude Riopel scénographie Jonas Veroff Bouchard éclairages Mathieu Roy costumes et accessoires Elen Ewing photos et vidéo Geneviève Albert, Patrice Lamoureux, Steve Montpetit, Vincent Rouleau oeil extérieur Madeleine Péloquin conseils Marie-Sophie Banville, Jean-Philippe Pleau direction de production Camille Robillard direction technique Martin Mantha parole Marie-Ève Pelletier

texte, mise en scène et interprétation

J-F Nadeau

mise en scène, interprétation, manipulation marionnette

Stéfan Boucher

interprétation

Olivier Landry-Gagnon

musique sur scène les 21, 24, 28 novembre et 1er décembre

Atna Njock

voix

Hélène Durocher

voix

Gisèle Kayembe

assistance à la mise en scène et régie

Amélie-Claude Riopel

scénographie

Jonas Veroff Bouchard

éclairages

Mathieu Roy

costumes et accessoires

Elen Ewing

photos et vidéo

Geneviève Albert

photos et vidéo

Patrice Lamoureux

photos et vidéo

Steve Montpetit

photos et vidéo

Vincent Rouleau

oeil extérieur

Madeleine Péloquin

conseils

Marie-Sophie Banville

conseils

Jean-Philippe Pleau

direction de production

Camille Robillard

direction technique

Martin Mantha

parole

Marie-Ève Pelletier

Pendant deux ans, j’ai flâné, dérivé et détourné le quotidien sur la rue Bélanger au coin de la 2e avenue, un banal et bizarre tronçon commercial multiculturel que j’ai baptisé « ghetto » avec la plus baveuse des dégaines. Au bout des promenades, une seule mission d’écriture possible: porter toute mon attention sur cette énergie que nous déployons à se cloisonner. Il faut dire que ce microcosme montréalais expose parfaitement un cruel paradoxe : l’idéal du vivre-ensemble (le live and let live et ses dérivés) fait du déni envers la nature humaine. Malgré les meilleures intentions d’harmonie, nous demeurons des dépendants affectifs du passé, des envieux, des drogués de l’appréhension, des conditionnés et j’en passe. À mon humble avis, l’angélisme n’est pas du tout un rempart à la violence. Il est une autre de ses fondations, une lente, mais sûre cristallisation des solitudes menant à des replis.

Je m’« enlignais » donc sur une sorte d’étude pleine d’esprit et de condamnations neutralisantes… jusqu’à ce que l’espace entre ce qui est observé et l’observateur disparaisse. Il ne s’agissait aucunement de « nous » ici, mais bien - et uniquement - de moi. Tout ce que voyais et interprétais n’était que le reflet de mes conflits intérieurs, de mes « ghettos » psychologiques, amoureux, familiaux, amicaux, sociaux, religieux, politiques et métaphysiques. Je me suis retrouvé dans ma tour de vase clos à réaliser que la seule voie face à l’impasse du vivre-ensemble était la profonde connaissance de soi.  Cela semble peut-être évident, simplet ou une variante de l’individualisme… or, ce nouveau regard a tout changé quant à mon rapport d’ouverture aux autres.


AVERTISSEMENTS

L’antihéros de Nos ghettos ne se transforme pas d’une manière dramaturgique habituelle. Il mesure l’ampleur de l’urgence de sa révolution et passe de « quelques années-lumière » à « un cheveu » de changer. Ce mouvement stable (!) est un gage de conversion paisible!

Il y aura une lumière stroboscopique… et  des interprétations ponctuelles de personnages d’une autre ethnie que celles des acteurs pendant la représentation. Ce choix n’est ni naïf ni provocateur ; il est le résultat d’une cohabitation aussi joyeuse que maladroite et il met en relief nos complicités et nos désunions perpétuelles. Ce choix sert des reconstitutions aussi exactes qu'embrouillées ou tordues... propre aux introspections. Si vous y voyez quelque singerie raciste, je vous invite à me partager votre point de vue après le spectacle.

Je tiens à remercier publiquement mon frère de création : Stéfan Boucher. Sa sensibilité de lecteur et sa capacité à élever mon troupeau de mots dans le champ du son, du corps, de l’image and beyond me renversent à chacun de nos rendez-vous.

Merci aussi à tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à la naissance double de Nos ghettos. Je crois que vous vous reconnaissez…

Bon show ! Je vous le souhaite aussi intime qu’explosif.

J-F Nadeau

« Irrévérencieux, poétique, surréaliste, ce texte fulgurant décrit un Montréal déculturalisé tant il est multiculturel. »
Mario Cloutier, La Presse +

« Portée par une trame sonore hypnotique, la pièce de J-F Nadeau offre une analyse pertinente (et souvent ludique) de notre rapport à l'Autre. »
Rubrique 7e ciel, Journal Métro

« Mêlant la poésie intimiste aux envolées satiriques, les mots de l’auteur sont éloquents, parfois virulents et portent à réflexion. [...] Le texte de J-F Nadeau est très fort. »
Dominique Denis, ARP Médias

« Sur scène, Stéfan et Jean-François, tels deux gamins, ont l’air de s’amuser comme des fous. La chimie est palpable et le duo se complète à merveille, Stéfan Boucher amenant une touche d’ironie crasse qui fait rire. »
Catherine Gervais, Éklectik Média

« Une odyssée musicale aussi, dans l’univers disjoncté de Stéfan Boucher et l’imagination foisonnante de Nadeau. »
Jonathan Burnham, Fashion is everywhere

« J-F Nadeau utilise plusieurs médias différents pour nous communiquer avec brio son message. Nos ghettos, une histoire qui pourrait être celle de n’importe qui, prend des proportions épiques par la profondeur de sa réflexion et l’illustration des chemins tortueux que parfois nous prenons. Une pièce à voir absolument. Pour rire un peu de nous-même, pour être troublés, pour réfléchir, pour devenir meilleur. »
Benoit Lacombe, M - Webzine 

« The artists use monologues with the audience for the most part, to deliver a stirring performance that explores urban life through the prism of our shared isolation and ordinary day to day living. »
Sinj Karan, Montréal Rampage

Fondée en 2010, La Tourbière est chargée de produire des spectacles intimes et révolutionnaires. Ses relectures d’œuvres du répertoire comme ses créations sont toutes reliées par une recherche formelle, une poésie tragicomique et un militantisme. Défricher le terrain des pratiques hybrides, bâtir des ponts entre les familles d’artistes et populariser ce qui se fait en marge, voilà l’essentiel de sa mission. Inspiré par cet écosystème qui naît toujours d’un lac trop « aimé » par ses végétaux, d’une capacité inestimable d’absorption, de filtration, de fertilisation et de combustion, hyper fragile, grouillant d’une flore et d’une faune uniques, hyper fragile, mais capables, tels des sables mouvants, de piéger un humain, le théâtre qui découle de La Tourbière prétend déstabiliser pour mieux émouvoir. Avec son expertise en improvisation comme outil de recherche, ses propositions déjantées et sensibles, La Tourbière participe à la constante oxygénation que le théâtre appelle.

 

THÉÂTROGRAPHIE

  • Tunsgtène de bile, Salle Jean-Claude-Germain du CTD'A (2015)
  • Le Chaperon est-il si rouge que ça?, OFFTA (Théâtre Aux Écuries), Espace Libre (2011-2012)
  • J-F Nadeau et Les Muggz, Francofolies de Montréal (2011)

Plus important festival de création en Amérique du Nord, le Festival TransAmériques est le fer-de-lance de la danse et du théâtre contemporains. En quête des voix audacieuses et singulières de la création, le FTA sonde les disciplines jusqu’à leurs limites.

Sa ligne éditoriale scelle un pacte avec le présent : soutenir la création par l’exploration artistique ainsi que la diffusion et la coproduction d’œuvres contemporaines, pour repenser le monde, le traduire et révéler notre époque. À travers les spectacles nationaux et internationaux qu’il présente, le FTA témoigne des grands mouvements politiques et sociaux tout comme des élans artistiques uniques et essentiels de la création. Par sa programmation, et les Terrains de jeu qui l’accompagnent, il cherche à susciter une émulation et à renforcer les synergies entre les arts, les communautés et les festivaliers qui sont sa raison d’être.

Album

Publié le 14/11/18

Découvrez les photos de J-F Nadeau, Stéfan Boucher et Olivier Landry-Gagnon sur la scène de la salle Jean-Claude-Germain dans Nos ghettos!

Médias

Publié le 14/11/18

JF Nadeau dans Le Devoir

En juin dernier, Le Devoir publiait une passionnante entrevue entre Marie Labrecque et JF Nadeau pour parler de Nos ghettos. À lire pour se plonger dans les thématiques et la création de ce spectacle singulier! 

archiv

Livre

Publié le 14/11/18

Nos ghettos

J-F Nadeau
Atelier 10
16,00$

Disponible à la bouquinerie

Nouvelle

Publié le 12/11/18

Atna Njock, grand musicien et chanteur, se joint à l'équipe de Nos ghettos!

Les 21, 24, 28 novembre et 1er décembre pour 4 représentations exceptionnelles, le musicien et chanteur Atna Njock dit Zekuhl se joindra aux musiciens de Nos ghettos! Rencontré par hasard lors du lancement du livre la semaine passée, il a participé à l’extrait-performance et a soufflé le public sur place. Il n’en fallait pas plus pour que la production lui propose une collaboration spéciale!

CTD'A

Publié le 08/11/18

La Tourbière à la salle Jean-Claude-Germain

Bienvenue à nouveau à La Tourbière, compagnie productrice de Nos ghettos de J-F Nadeau et Stéfan Boucher à la salle Jean-Claude-Germain! Après Tungstène de bile en 2015, c'est la deuxième fois que le CTD'A accueille la compagnie de J-F Nadeau, et c'est toujours avec grand plaisir!

Médias

Publié le 02/11/18

J-F Nadeau à Plus on est de fous plus on lit!

J-F Nadeau était à Plus on est de fous, plus on lit pour livrer une entrevue et un très bel extrait de Nos ghettos. À écouter pour en savoir plus sur le spectacle qui prend l'affiche le 13 novembre à la salle Jean-Claude-Germain!

Nouvelle

Publié le 26/10/18

Belle réussite pour le sociofinancement de Nos ghettos!

Bravo à La Tourbière qui a rempli et même dépassé l'objectif de sa campagne de sociofinancement sur la plateforme kisskissbankbank pour la création du spectacle Nos ghettos! Merci à tous les généreux donateurs qui ont permis d'atteindre le très beau chiffre de 160% de l'objectif initial!

Vidéo

Nos ghettos - Premier avant-goût!

Les textes de J-F Nadeau sur la musique funk de Stéfan Boucher pour ce premier avant-goût du spectacle!

Extrait

Publié le 05/10/18

Nos ghettos de J-F Nadeau et Stéfan Boucher

« Se dire humaniste et se faire appeler «Heille»
(depuis cinq ans)
par son gentil vieux voisin ; c’est à mon sens,
le pire non-sens
de l’histoire citoyenne moderne »

Album

Publié le 18/09/18

Découvrez le visuel de Nos ghettos de J-F Nadeau et Stéfan Boucher! C'est l'illustratrice Caroline Robert qui signe cette affiche énigmatique. 

Nouvelle

Publié le 07/05/18

Nos ghettos en coproduction avec le FTA!

Le nouveau spectacle du duo J-F Nadeau et Stéfan Boucher, Nos ghettos, présenté à la salle Jean-Claude-Germain en novembre 2018, est une coproduction de La Tourbière et du FTA!

DURÉE

1 h 40 sans entracte

RELATIONS DE PRESSE

ARCHIVES

Tungstène de bile
saison 14/15
création de La Tourbière

PRODUCTION

Une création de La Tourbière en coproduction avec le FTA

  

La Tourbière remercie chaleureusement les supporteurs qui ont contribué à la campagne de socio-financement de Nos ghettos.

Notre supporteur qui fait la vague: Karine Lapierre Agence

Nos supporteurs principaux: Louis-Michel Gélinas, Hugues Harvey, Guy Nadeau