Bob

de René-Daniel Dubois

une création du Théâtre d'Aujourd'hui

Salle principale

du 28 octobre au 30 novembre 2008


RÉSUMÉ

Ça commence par un accident de vélos. Deux jeunes messagers se prennent chacun le vélo de l’autre dans la gueule… la roue tordue, le châssis de travers et le casque envolé… des invectives volent aussi puis un silence et un regard…fatal. Bob. Il s’appelle Bob. Et l’autre Andy. Bob est acteur de formation. Il a tout lâché, enfin c’est ce qu’il croit jusqu'à ce qu’il retrouve une vieille actrice oubliée de tous. Mais pas de lui. Elle lui apprendra tout et, tel un bon maître, elle lui apprendra surtout à se passer d’elle.

texte René-Daniel Dubois mise en scène René Richard Cyr interprétation - bob Étienne Pilon interprétation - andy Benoit McGinnis interprétation - madame fryers Michelle Rossignol interprétation Marc Beaupré, Frédéric Blanchette, Charles Dauphinais, Cyril Fonseca, Mathieu Gosselin, Robert Lalonde, Agathe Lanctôt, Milène Leclerc, Jean-Moïse Martin, Christiane Proulx, Véronic Rodrigue assistance à la mise en scène et régie Marie-Hélène Dufort décor, costumes et accessoires Pierre-Étienne Locas costumes de michelle rossignol François Barbeau éclairages Etienne Boucher musique originale Alain Dauphinais images Pierre Mignot consultant vidéo Yves Labelle

texte

René-Daniel Dubois

mise en scène

René Richard Cyr

interprétation - Bob

Étienne Pilon

interprétation - Andy

Benoit McGinnis

interprétation - Madame Fryers

Michelle Rossignol

interprétation

Marc Beaupré

interprétation

Frédéric Blanchette

interprétation

Charles Dauphinais

interprétation

Cyril Fonseca

interprétation

Mathieu Gosselin

interprétation

Robert Lalonde

interprétation

Agathe Lanctôt

interprétation

Milène Leclerc

interprétation

Jean-Moïse Martin

interprétation

Christiane Proulx

interprétation

Véronic Rodrigue

C’était le 9 mai, c’était une splendide soirée. Et nous en étions en 1991.
Elle me demanda si j’aurais envie d’écrire un scénario pour le cinéma. Une histoire qui la turlupinait depuis longtemps : celle d’une rencontre.
Un très vieil acteur de théâtre n’en a plus pour longtemps à vivre. Il a autrefois connu un seul grand succès dans sa carrière, un succès immense, mais sa muse est morte peu après, emportant avec elle son talent à lui. Des décennies plus tard, une toute jeune comédienne se pointe chez lui, venue lui remettre un paquet. Reconnaissant dans la décoration du salon un accessoire de théâtre, souvenir d’une production ancienne, elle lance une réplique : une de celles de cette pièce-là, justement, dans laquelle il a brillé autrefois. Il lui lance la réplique suivante. Elle répond. Et c’est comme ça que tous deux se mettent à jouer. Sans témoins. Des jours et des nuits durant.
Quand elle ressort de chez lui, sa vie à elle est changée pour toujours. Et lui est mort. En jouant.
Le thème m’avait immédiatement parlé. Il mettait le doigt en plein sur une image qui m’obsède depuis des lustres : le passage de l’aruma. Ça aussi, c’est une histoire qui m’a été racontée. J’ai rapidement fait allusion à elle, autrefois, dans Le printemps, monsieur Deslauriers.
En Amérique du Sud, dans les hautes montagnes, un jeune homme passe des années à être formé par son maître danseur, mais sans ne jamais danser. Puis un bon jour, quand le maître sent venue la fin de sa vie, tous les villages des alentours sont convoqués et assis en cercle sur la place. Le vieillard se lève et danse pour la dernière fois, il jette dans la danse les toutes dernières forces de sa vie. Lorsqu’il atteint le sommet de sa danse, il fait signe à son apprenti, qui se lève, vient se placer devant lui puis, tout doucement, commence à bouger. Il accorde son rythme, son énergie, à celle du vieillard. Lorsqu’il y est parvenu, une petite flamme, l’aruma, apparaît au-dessus de la tête de l’ancien. Le vieux danse, danse, danse. Une dernière fois, face à son élève. Puis la flamme passe de lui au jeune, et le vieux s’effondre, mort. Alors, le jeune danse pour la première fois de sa vie. À partir de ce jour, c’est son tour à lui, de chercher un successeur. Tout, dans l’histoire de cette pièce, a été lent. Et long. Il m’a fallu des années rien que pour comprendre que ce ne devait pas être un vieil acteur, mais une vieille actrice, pas une jeune actrice, mais un jeune acteur. Des années encore pour comprendre que la forme cinématographique ne me convenait pas. Puis des années pour achever l’écriture.
Voilà, c’est terminé.
Dix-sept ans après une belle soirée de mai – huit ans après la fin de l’écriture – voici Bob. L’histoire d’un passage.

René-Daniel Dubois

Première lecture – comme un coup aux côtes.
Comme un coup de foudre.
Ébranlé.
Comme un plongeon en eau froide. Comme un geyser d’eau chaude.
De l’idéal, du romantisme
Un legs.
La magie. Pas de truc. Tout dans les poches, tout dans les mains.
L’amour. Rare.
L’art. Rare.
Jamais lu.

Deuxième lecture, quelques jours plus tard
Tourbillons, étourdissements, fascination.
J’essaie d’écrire. Les instincts, les perceptions, les compréhensions…
Les nommer, les coucher ! Vite !
Avant de trop connaître la pièce !
J’essaie de retenir les traces qu’elle laisse à celui qui la côtoie depuis peu.
Comme le spectateur à la sortie du théâtre,
avant la nuit qui ralentira le pouls.
Qu’est-ce qu’il a retenu?

Depuis plusieurs décennies, le théâtre parle d’incommunicabilité.
Il s’assoit dessus. Il jase de la difficulté d’entrer en véritable relation avec l’autre.
Certains dépassent le constat, questionnant même la vérité de ce désir.
Mais si, au fond, cette solitude, pourtant décriée, était un rempart pour préserver notre quiétude ?
Et si le coup de foudre arrivait, et l’illumination, la (point point point) rencontre, serions-nous en mesure de les percevoir ?
Et si oui, est-ce que nous ne prendrions pas nos jambes à notre cou, effrayé par
le chamboulement que cela impliquerait ?
Le mot ensemble est-il un leurre?

Bob fait le pari de reconnaître
De représenter
De signifier
Les conséquences
Les joies
Les tourments
D’une rencontre vivante entre vivants (l’utilisation double du mot vivant est volontaire).
Au-delà de ce qu’ils sont, de qui ils sont.
C’est une célébration. Un conte.
J’essaierai d’être à la hauteur de ce que je pressens.

« N’attends rien et ne renonce jamais. »
Je ne me relis pas… je corrigerais.

René Richard Cyr

« Bob … est un véritable événement, un spectacle majeur qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. C’est un texte intelligent et sensible comme son auteur René-Daniel Dubois, une partition éclatée qui emprunte les chemins déraisonnables de la passion tout en demeurant solidement ancré dans le tissu social.»
Philippe Couture, Voir

« La monologue central et névralgique de Bob, livré avec un aplomb furieux et exalté par Étienne Pilon, qui ne prête pas vie, mais enfante littéralement ce personnage hors normes.»
Maxime Catellier, ICI

« Un moment extrêmement important de la vie théâtrale québécoise … Une pièce de vie, une pièce d’espoir … Absolument sidérant … Un désir de vie d’une force éblouissante … Une mise en scène absolument magistrale … Du très grand théâtre.»
Catherine Perrin, C’est bien meilleur le matin

« Un objet théâtral fascinant et grandiose … Des moments sublimes.»
Stéphane Leclerc, Le Téléjournal Montréal

« Un texte dense, riche... Étienne Pilon… est d’un engagement total.»
Sylvie St-Jacques, La Presse

« Un jalon dans notre dramaturgie … Une gigantesque histoire d’amour … Un acte de résistance qu’il faut saluer bien bas … Un chœur extraordinaire… Trois acteurs d’exception … Le rendez-vous incontournable pour s’élever l’âme.»
Jean-Sébastien Girard, Samedi et rien d’autre

« Car à travers Bob et Andy, c'est le grand intellectuel passionné qui s'exprime, s'exclame et s'extasie. Comme il le fait avec une verve incomparable, d'un romantisme enfiévré mais absolument contemporain, on ne s'en plaint pas. »
Lili Marin, Radio-Canada.ca

« Une œuvre à couper le souffle … D’une intensité rarissime … Michelle Rossignol émouvante … Étienne Pilon se révèle avec brio.»
Claudia Larochelle, Le Journal de Montréal

«Très syncopée, la langue de Dubois y est abondante, débordante, polymorphe, généreuse, personnelle et empreinte de virtuosité. Bob est une oeuvre ambitieuse, qui vit à la hauteur de ses ambitions, et qui témoigne d’un auteur possédant une redoutable maîtrise des divers éléments de son récit. Il s’agit véritablement d’une écriture de la maturité.»
Jury du Prix Michel-Tremblay

« Faut-il aller voir Bob? Bien sûr que oui. Pour l'inventivité de la mise en scène, pour le jeu qui laisse pantois et pour fournir amplement de munitions lors de vos prochaines discussions sur René-Daniel Dubois.»
Alexandre Cadieux, Le Devoir

Nouvelle

Publié le 04/01/10

René-Daniel Dubois lauréat du Prix Michel-Tremblay 2009

Remis par la Fondation du Centre des auteurs dramatiques, le Prix Michel-Tremblay récompense un auteur ou une autrice toutes catégories confondues pour le meilleur texte porté à la scène lors de la saison précédente. René-Daniel Dubois est lauréat du tout premier Prix Michel-Tremblay en 2009 pour son texte Bob.

Critiques

Publié le 10/11/08

Bob de René-Daniel Dubois

« Un jalon dans notre dramaturgie … Une gigantesque histoire d’amour … Un acte de résistance qu’il faut saluer bien bas … Un chœur extraordinaire… Trois acteurs d’exception … Le rendez-vous incontournable pour s’élever l’âme.»

Jean-Sébastien Girard, Samedi et rien d’autre

Album

Publié le 02/11/08

La mise en scène imaginée par René Richard Cyr laisse une grande place à la vidéo. Voyez le en compagnie de Michelle Rossignol, Étienne Pilon et le jeune Cyril Fonseca, en plein tournage des images signées Pierre Mignot!

Critiques

Publié le 31/10/08

Bob de René-Daniel Dubois

« Bob … est un véritable événement, un spectacle majeur qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. C’est un texte intelligent et sensible comme son auteur René-Daniel Dubois, une partition éclatée qui emprunte les chemins déraisonnables de la passion tout en demeurant solidement ancré dans le tissu social.»

Philippe Couture, Voir
 

Album

Publié le 15/10/08

En 2008, René Richard Cyr, ancien directeur artistique du CTD'A et l'un des metteurs en scène ayant le plus créé en nos murs, présente Bob de René-Daniel Dubois. Il en confie le rôle centrale à Michelle Rossignol, elle-même ancienne directrice artistique du CTD'A, et révèlent Benoit McGinnis et Etienne Pilon dans les deux rôles principaux. Voyez l'affiche de cet événement marquant de la dramaturgie québécoise!

Album

Publié le 05/10/08

Michelle Rossignol, Étienne Pilon et Benoit McGinnis rayonnent dans la mise en scène de René Richard Cyr qui les entoure d'un choeur composé de 11 comédiens! Les photos de cette magnifique production sont signées Valérie Remise!

archiv

Livre

Publié le 30/11/-1

Bob

René-Daniel Dubois
Leméac – Actes Sud
18,00$

Disponible à la bouquinerie

DURÉE

3 h 40 incluant un entracte

EN TOURNÉE

15, 16 et 17 octobre 2015
Outremont
Théâtre Outremont

22 octobre 2015
Alma
Salle Michel-Côté de l’Auditorium d’Alma

23 octobre 2015
Jonquière
Théâtre La Rubrique

5 novembre 2015
Val d’Or
Théâtre Télébec

PRODUCTION

une création du Théâtre d'Aujourd'hui