Cyclorama

Laurence Dauphinais

une création du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et du Théâtre Centaur

Théâtre Centaur et salle Michelle-Rossignol

11 octobre au 5 novembre 2022
+ 1 supplémentaire le 6 novembre 2022


RÉSUMÉ

Laurence Dauphinais est une créatrice québécoise francophone. Travaillant régulièrement avec des artistes anglophones, elle se questionne : pourquoi les deux communautés artistiques semblent-elles tout ignorer l’une de l’autre ? Avec l’aide de collaborateurs et collaboratrices des deux côtés de la barrière linguistique et suivant un protocole de recherche minutieux, elle plonge dans l’histoire du théâtre montréalais pour faire la lumière sur les récits qui nous ont tissé·e·s.

L’autrice et metteuse en scène s’inspire de la forme des cycloramas pour livrer une comédie documentaire en trois lieux sur la dualité culturelle montréalaise. Cyclorama, qui débute au Théâtre Centaur et se termine au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, propose un voyage inédit à travers la ville, le temps et l’espace qui transporte littéralement le public le long du boulevard Saint-Laurent.

texte, mise en scène et interprétation Laurence Dauphinais interprétation Antoine Yared interprétation et conseil historique Alexandre Cadieux, Erin Hurley assistance à la mise en scène et régie Charlie Cohen scénographie Robin Brazill costumes Cynthia St-Gelais éclairages Chantal Labonté musique originale Navet Confit conception vidéo Allison Moore accessoires et assistance à la scénographie Marie-Eve Fortier maquillages et coiffures Justine Denoncourt-Bélanger conseil dramaturgique Cristina Cugliandro, Mathieu Gosselin, Camille Trudel intégration vidéo Pierre Laniel sonorisation Gabrielle Couillard surtitres Elaine Normandeau régie surtitres Mélodie Lupien recherche historique Alexis Paquette-Lacasse équipe technique Eric-William Quinn, Judith Rémillard, Ophélie Lacasse, Annie Préfontaine, Anaé Lajoie Racine, Coralie Cloutier, Philippe Bélanger, Sébastien Savoie, Frédéric Dessoly, Mariklôde Tardi, Antoine Babin

texte, mise en scène et interprétation

Laurence Dauphinais

interprétation

Antoine Yared

interprétation et conseil historique

Alexandre Cadieux

interprétation et conseil historique

Erin Hurley

assistance à la mise en scène et régie

Charlie Cohen

scénographie

Robin Brazill

costumes

Cynthia St-Gelais

éclairages

Chantal Labonté

musique originale

Navet Confit

conception vidéo

Allison Moore

accessoires et assistance à la scénographie

Marie-Eve Fortier

maquillages et coiffures

Justine Denoncourt-Bélanger

conseil dramaturgique

Cristina Cugliandro

conseil dramaturgique

Mathieu Gosselin

conseil dramaturgique

Camille Trudel

sonorisation

Gabrielle Couillard

surtitres

Elaine Normandeau

régie surtitres

Mélodie Lupien

recherche historique

Alexis Paquette-Lacasse

PANORAMAS

Cyclorama : Panorama circulaire représentant une fresque historique dont tous les angles peuvent être observés simultanément.

Les récits collectifs sont une des dimensions centrales de la vie des communautés, et participent pour beaucoup à leur cohésion sociale. Mais dans les sociétés pluralistes comme le Québec, ils sont mis à mal, et cette fragmentation cause souvent des troubles identitaires de toutes sortes. Les dernières politiques linguistiques provinciales empêchant l’agrandissement des cégeps anglophones et obligeant les immigrant·e·s à apprendre la langue de la majorité en un temps record témoignent certainement de cet inconfort.

Personnellement, je crois que c’est la responsabilité des cultures dominantes de s’interroger sur les histoires qui les ont tissées et d’avoir le courage de revisiter leurs angles morts lorsque nécessaire.

Je suis une Québécoise francophone qui a baigné depuis l’enfance dans un assemblage bien précis de récits entourant la langue, l’identité, l’oppression, le territoire et la survivance. J’ai grandi à une époque de l’histoire du Québec où parler anglais, pour des francophones, pouvait être facilement perçu comme un acte d’aliénation.

Il n’y avait que le français qui résonnait à la maison. Les livres, la radio, la télé. Le quotidien, tout en français. Sauf peut-être lors du voyage annuel à Old Orchard. Je me souviens clairement de ces précieuses arrivées aux douanes américaines où je me faisais un devoir de me réveiller dans l’unique but de rire de l’anglais de mes parents, langue que personne dans la famille ne maitrisait. Au son des grands classiques du Doo-Wop et de Surfin’ USA, enre-gistrés sur l’unique mixed tape des vacances et que je m’amusais à chanter en phonétique, les montagnes du Vermont m’apparaissaient plus vertes. Mais l’approximation a ses limites, et un jour, j’ai voulu apprendre la langue de l’ennemi.

L’apprendre pour des affaires de coeur, d’abord, puis pour pouvoir me projeter ailleurs. Je l’ai apprivoisée en la croisant dans des french kisses. Je l’ai absorbée en jouant les mots des autres au théâtre. Parler avec d’autres phonèmes que ceux que j’employais par défaut m’a parachuté au coeur d’un territoire qui ne m’était pas familier, et c’était galvanisant.

Depuis, comme beaucoup de gens de ma génération, je travaille couramment en anglais et en français, et mon univers s’entrouve profondément enrichi. L’adoption de la loi 96 prouve qu’il y a une fracture importante entre les politiques punitives imposées par le gouvernement, vraisemblablement nourries par la peur de perdre, et le désir d’inclusion porté par ma génération et celles qui suivent.

Avec Cyclorama, j’ai eu envie de creuser le malaise en espérant qu’il se dissolve. De me servir de l’univers théâtral montréalais, profondément divisé linguistiquement et culturellement, pour étudier les conséquences concrètes de l’Histoire sur la pratique d’un seul et même art. De faire se rencontrer des publics qui ignorent tout l’un de l’autre. De laver notre linge sale en famille élargie. J’ai surtout eu envie de donner à entendre tous les points de vue simultanément, pour comprendre dans quels récits ils prennent racine et pourquoi ils persistent. J’ai voulu nous donner l’occasion de réécrire l’Histoire et ses histoires au temps présent, celui de la représentation théâtrale.

Laurence Dauphinais

Cyclorama est une expérience théâtrale en trois lieux. Le public se présente au Théâtre Centaur (453 rue Saint-François-Xavier) pour l’acte 1. L’acte 2, un parcours commenté à travers les rues de la ville, se déroule en autobus. L’acte 3 a lieu au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (3900 rue Saint-Denis). 

Les actes 1 et 3 sont d’une durée d’environ 1 heure 15 et le parcours en autobus de 30 minutes. La durée totale du spectacle est donc estimée à 3 heures, mais pourrait s’allonger en cas de trafic.

En raison des changements de lieux, les places ne sont pas assignées.

Il y a une distance de marche d’environ 350 mètres entre le Théâtre Centaur et les autobus. Nous conseillons au public de penser à vérifier la météo, pour prévoir des vêtements en conséquence.

Quelques places pour les personnes à mobilité réduite sont disponibles dans les autobus et dans les salles des deux théâtres. Vous pouvez contacter la billetterie pour une réservation.

Nous conseillons fortement au public d’opter pour le transport en commun. Toutefois, à la fin de la représentation, un service de raccompagnement vers le Théâtre Centaur est offert à celles et ceux qui le souhaitent.

« [the facts], presented with dazzling multimedia effects and an engaging sense of easy chumminess from the four performers, are rarely less than fascinating, taking us on an imaginative journey through decades of theatre history here in Montreal. »
Jim Burke, The Montreal Gazette

« C’est très drôle. […] C’est à la fois didactique et divertissant. »
Natalie Petrowski, Pénéloppe, ICI Radio-Canada

« Ce sont des pièces exactement comme celle à laquelle nous assistons qui nous divertissent en nous informant, qui nous font sortir de notre zone de confort, et qui nous font retomber en amour avec le médium. » 
Pierre-Alexandre Buisson, Bible Urbaine

« Un spectacle qui nous fait passer de l’histoire avec un grand H à l’intime dans une valse qui place l’échange de perspectives et de ressentis au coeur de sa réflexion. »
Daphnée Bathalon, Théâtre.Québec

« C’est un plaisir de se faire raconter des histoires et de​laver notre linge sale en famille élargie”. »
Maude Brougère, Nouveau Projet

« [Une force] du spectacle est de donner à entendre les représentations qui circulent dans chacune des communautés par rapport à l’autre. »
Sarah-Louise Pelletier-Morin, Spirale

«Avec Cyclorama, Laurence Dauphinais réussit une ambitieuse comédie documentaire. » 
Nathalie de Han, La Scena musicale

«Cyclorama entertains and provokes us through an amalgam of poignancy and wittiness. It makes the audience laugh with greatly-timed, oddly specific and somehow relatable anecdotes, but it also arouses tingles of melancholy. The play raises important questions on the sociopolitical tension between anglophones and francophones, their shared yet separate history, and their way of cohabitation. »
Rebecca Li et Marie-Anne Le Hir, The News Blitz

Le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui est entièrement dédié à la dramaturgie d’ici. Depuis plus de cinquante ans, il supporte la création, la production et la diffusion d’œuvres québécoises et canadiennes d’expression française. Il défend un théâtre d’auteur ainsi qu’une réflexion moderne et sans compromis sur les enjeux contemporains. Adhérer au CTD’A, c’est laisser sa trace dans l’histoire ; la nôtre, celle qui s’écrit au présent. 
 

Situé en plein cœur du Vieux-Montréal, le Théâtre Centaur s’engage à mettre au devant de la scène des histoires qui ouvrent les horizons et les perspectives. Nous avons la conviction que le théâtre joue un rôle essentiel dans la création d’une collectivité saine, démocratique et progressive. Par le regard nouveau qu’il jette constamment sur l’expérience humaine, le théâtre favorise l’ouverture d’esprit chez les artistes et leur public. 

Médias

Publié le 20/10/22

Une chronique à Il restera toujours la culture pour Cyclorama !

Lesley Chesterman et Patrick-Emmanuel Abellard étaient à Il restera toujours la culture pour raconter leur sortie au théâtre pour voir Cyclorama de Laurence Dauphinais. Une charmante chronique à écouter sur les ondes de Radio-Canada OHdio !

archiv

Livre

Publié le 19/10/22

Cyclorama

Laurence Dauphinais
Atelier 10
18$

Disponible à la vente en ligne et à notre bouquinerie. 

Médias

Publié le 19/10/22

Un reportage du Téléjournal sur Cyclorama !

Découvrez le reportage du Téléjournal consacré à Cyclorama, par le journaliste Nabi-Alexandre Chartier. Entretien avec Laurence Dauphinais, Antoine Yared, Alexandre Cadieux et Erin Hurley.

Critiques

Publié le 16/10/22

Cyclorama de Laurence Dauphinais

« Un spectacle qui nous fait passer de l’histoire avec un grand H à l’intime dans une valse qui place l’échange de perspectives et de ressentis au coeur de sa réflexion. »

Daphnée Bathalon, Theatre.Quebec

Critiques

Publié le 13/10/22

Cyclorama de Laurence Dauphinais

« [the facts], presented with dazzling multimedia effects and an engaging sense of easy chumminess from the four performers, are rarely less than fascinating, taking us on an imaginative journey through decades of theatre history here in Montreal. »

Jim Burke, The Montreal Gazette

Album

Publié le 13/10/22

Découvrez la pièce Cyclorama de Laurence Dauphinais, de part et d’autre du Boulevard Saint-Laurent, à travers la lentille de Valérie Remise !

Médias

Publié le 10/10/22

Laurence Dauphinais en entrevue pour The Cult

« In some ways this play is about bursting the abscess, but it’s also about healing it, too », raconte Laurence Dauphinais à la journaliste Toula Drimonis dans cette riche entrevue à lire dans The Cult !

Médias

Publié le 08/10/22

Laurence Dauphinais en entrevue pour Le Devoir !

« Il fallait que je quitte ce qui m’était familier, il fallait que j’assouvisse ma curiosité, que j’élargisse mon carré de sable. […] Je ne me suis jamais coupé du français, bien au contraire. Tout ça, pour moi, c’est un processus d’addition, pas de soustraction. » Apprenez-en davantage sur ce qui a poussé l’autrice Laurence Dauphinais à la création de Cyclorama dans cette entrevue accordée au journaliste Christian Saint-Pierre.

Médias

Publié le 08/10/22

Laurence Dauphinais en entrevue pour La Presse !

« On avait une rare occasion de raconter des récits collectifs qui ne s’entendent jamais. Chacune des communautés a son point de vue. Ça permettait de parler de l’histoire, mais aussi de notre rapport à l’histoire », explique l’autrice, metteuse en scène et interprète du spectacle au journaliste Alexandre Vigneault.

Album

Publié le 20/09/22

Laurence Dauphinais et son équipe amorcent la dernière ligne droite de Cyclorama, production documentaire en 3 lieux qui prend l’affiche le 11 octobre prochain. L’artiste aborde de front les questions linguistiques sur fond d’histoire du théâtre montréalais. Valérie Remise a croqué une répétition au Théâtre Centaur.

Album

Publié le 05/09/22

Laurence Dauphinais et Antoine Yared photographiés par Neil Mota sur ces magnifiques affiches signées Gauthier Design ! L’ambitieuse création de Laurence Dauphinais prend enfin le chemin des planches !

Extrait

Publié le 02/05/22 Cyclorama de Laurence Dauphinais

Qu'est-ce que je fais ici? T’en connais plein d’acteurs, francophones, anglophones… Why me?... Je suis parti de Montréal depuis 10 ans… alors pourquoi moi?

Nouvelle

Publié le 02/05/22

D'un théâtre à l'autre

Annoncé en novembre 2020, l’ambitieux Cyclorama de Laurence Dauphinais prend enfin le chemin des planches. Cette comédie documentaire sur l’histoire du théâtre montréalais se déploie des deux côtés de la barrière linguistique. Débutant au Théâtre Centaur et se terminant au CTD’A, la pièce transporte le public dans un voyage inédit le long du Boulevard Saint-Laurent à travers le temps et l’espace. 

Nouvelle

Publié le 10/12/21

Le balado Bâtarde/​Bastard de Laurence Dauphinais est en ligne !

À l’automne 2020, Laurence Dauphinais s’est alliée à Transistor pour créer ce récit sonore documentaire alliant Cyclorama (à venir au CTD’A) et Siri (créé en 2017). On y suit la passionnante quête de Laurence Dauphinais, enfant conçue par insémination artificielle avec le sperme d’un donneur dans les années 80. Elle y explore les hypothèses entourant sa conception jusqu’à ce que quelque chose vienne changer la donne : les tests d’ADN. À écouter !

Médias

Publié le 16/11/20

Les résidences de Laurence Dauphinais et Édith Patenaude dans La Presse!

Le journaliste Luc Boulanger offre un panorama de plusieurs initiatives menées par les théâtres et les artistes pour maintenir une activité créatrice malgré la fermeture des salles. Il rencontre notamment Laurence Dauphinais, en résidence avec l'équipe de Cyclorama à la salle principale, et Édith Patenaude, artiste associée au CTD'A et en résidence de création à la salle Jean-Claude-Germain. 

DURÉE

environ 3 heures

RELATIONS DE PRESSE

PRODUCTION

une création du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui et du Théâtre Centaur


La création de Cyclorama bénéficie d'une bourse octroyée par la Fondation Cole dans le cadre du programme Conversations interculturelles.